Anesthésie générale suite ou fin
On passe combien de jours dans un hôpital ? En moyenne, dans une vie ? On plonge combien de fois dans l’anesthésie générale ?
Avoir 50 ans, certains prétendent qu’il s’agit du plus bel âge de la vie.
D’autres se prennent les principaux problèmes des hommes de 50 ans.
Prostate et autres curiosités. Une minorité cumule avec le deuil, car des femmes aussi sont liquidées par l’époque avant 50 ans.
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Anesthésie générale... suite ou fin
J’étais préparé, certes. Je n’étais pas certains d’y arriver au rang d’homme blanc de 50 ans.
Par exemple, dans Sainte-Bob, Djian note « Quarante-sept ans était l’âge de l’incertitude. Celui où l’on devinait que rien n’allait s’arranger. »
J’ai réalisé quelques vidéos en avance. Même le jour de l’anesthésie générale, vous avez pu me croire actif.
Après, il n’y aura rien dans le domaine humain, ou une rééducation.
Certes, nous n’avons jamais de certitudes quand on essaye de se projeter, juste des hypothèses. L’une, la plus visible, étant donc en ce jour, de ne plus rien ajouter.
André Chénier, avant de monter à l'échafaud, se désignant la tête, précisait : « Pourtant, j'avais quelque chose là ! » Hé oui, il avait la sensation d’avoir encore des choses à exprimer. Mais nos vies s’arrêtent parfois bien avant nos légitimes illusions de durée.
J’aurais donc essayé, de vivre sans m’agenouiller. Ce choix à semblé déranger des messieurs dames habitués aux flagorneries des soumis, et des agenouillés peut-être par difficulté à supporter un homme debout quand on s’est juré de le rester avant de capituler mais souvent par crainte que tout délit de solidarité soit sanctionné par les installés.
La vindicte des militants de tous poils ne fut pas moindre : pour ces gens-là les convictions priment sur la réalité et il convient de réduire au silence toute personne ne soutenant pas l’envie de leur lutte finale, fatale.
La culture, oui, mas flagorneuse, lèche-botte.
Si mon cœur s’arrête, quelle sera la réaction du monsieur Lalabarde et de la madame Sabel ?
J’ai des interrogations bizarres mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas une préoccupation, juste histoire de finir par un sourire.
Peut-être l’opportunité pour monsieur le maire d’offrir, sans vague, à sa cousine, Mme Maury, l’honneur d’organiser le salon du livre de Montcuq en Quercy Blanc, puisqu’il semble possible que la pression mise sur la troisième édition visait à écarter les créateurs de cet événement littéraire.
La mort éloigne de nous également la nécessité de côtoyer des femmes et des hommes aveuglées par la prospérité, l’orgueil, leur ego, les désirs, dont on doute de leur engagement désintéressé dans « la chose publique. »
Non, il ne s’agit pas de mon épitaphe. Dans sa position, il préférait…
Quant à la valeur de mes écrits, laissons le temps éclaircir les esprits et permettre une plus large diffusion ou un oubli. Quant à celles et ceux qui avaient quelque chose à me dire, il est peut-être trop tard.
Si je reviens, j’essayerai de poursuivre, d’approfondir, ma voie spirituelle, étayée de stoïcisme, de bouddhisme, d’humour. Une voie sûrement inacceptable par les pantins à la cupidité insatiable, au désir de pouvoir, galvanisés à leurs sombres heures par la colère, la rancune.
En attendant, y’a trois textes que j’aimerais bien terminer, avant…
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