Certes, des hommes vont perdre leur poste. Ah, il faudra être ami avec les grands chefs !
Dans le Lot donc, la loi prévoit le passage de 31 à 17 cantons, avec deux conseillers départementaux par canton. Pourquoi passer de 31 à 34 élus, alors que 32 aurait déjà été nettement trop ?...
Le Journal Officiel du 18 mai 2013, page 8242, apporte la réponse avec la LOI n°2013-403 du 17 mai 2013 relative à « l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral. » Elle stipule dans son article 4 : « Art. L. 191-1. - Le nombre de cantons dans lesquels sont élus les conseillers départementaux est égal, pour chaque département, à la moitié du nombre de cantons existant au 1er janvier 2013, arrondi à l’unité impaire supérieure si ce nombre n’est pas entier impair.
« Le nombre de cantons dans chaque département comptant plus de 500 000 habitants ne peut être inférieur à dix-sept. Il ne peut être inférieur à treize dans chaque département comptant entre 150 000 et 500 000 habitants. »
Le Lot, c’est, en 2013, 31 cantons, 24 intercommunalités et 340 communes pour environ 175 000 habitants.
31 divisé par 2, 15,5... qui ne donne pas 16 mais 17. Car l’unité impaire supérieure... Le choix d’un nombre de cantons impair pouvait se comprendre avec un élu par canton mais avec deux, l’assemblée sera toujours constituée d’un nombre pair de sièges, avec un risque de blocage. Mais "impair" est dans la loi, donc avec 175 000 habitants le Lot aura 34 élus, soit un pour 5147 habitants !
17 cantons, 34 élus, plus 34 suppléants. 68 notables... des "grands partis" ou inféodés... Car le but de cette loi est bien là : confisquer la démocratie locale, renforcer le bipartisme PS - UMP... écarter tout empêcheur de tourner en rond, qui pouvait (déjà difficilement) exister dans un canton mais devra désormais ajouter l’ami(e) et deux suppléants... Donc au niveau de la Bayletonie, surtout le bipartisme PS-PRG. À moins qu’une union réellement républicaine s’attaque à cette dérive. Le gouffre est suffisamment profond pour motiver les démocrates de droite comme de gauche, comme les écologistes, à s’unir contre ce système. Sinon, un jour les électeurs penseront que seul le FN représente une sortie possible.
---> Je n’suis pas conseiller général
Je n’suis pas conseiller général
J’ai un vrai travail
J’écris des chansons
Qui plaisent pas dans mon canton
Des p’tites chansons
Sur les incohérences
Des petits pions
Qui gangrènent la France
Des petits pions
Imbus de leurs incompétences
Je n’suis pas conseiller régional
J’vis avec que dalle
J’écris des chansons
Qu’ont pas droit aux subventions
Des p’tites chansons
Sur les incohérences
Des petits pions
Qui gangrènent la France
Des petits pions
Imbus de leurs incompétences
Je n’suis pas monsieur le député
Et c’est sans regret
J’crois pas qu’mes chansons
Supporteraient un bâillon
Des p’tites chansons
Sur les incohérences
Des petits pions
Qui gangrènent la France
Des petits pions
Imbus de leurs incompétences
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